22 / Mar / 2022
Chaque mois, Nectarist rend visite à un apiculteur du pays, expérimenté ou débutant. En partageant leur histoire, ils espèrent, comme nous, convaincre d'autres personnes d'accueillir des abeilles ou inspirer d'autres apiculteurs. Pour notre première édition en mars, nous nous sommes rendus à Sint-Katelijne-Waver. C’est là que vit Lynn, apicultrice depuis 3 ans.
Comment avez-vous décidé de devenir apicultrice ?
Je travaille chez Bio Planet. Johan avait installé deux ruches sur le parking. L’un de mes collègues à Louvain - aussi apiculteur - avait également une ruche sur le toit, alors j’ai décidé d'aller voir comment ça fonctionnait et si je pouvais le faire moi-même. De plus, nous disposons d’un jardin où il est très facile d’installer des ruches sans déranger nos voisins.
Comment a réagi votre entourage à votre nouveau passe-temps ?
Au début, j’avais surtout peur de mes trois chiens. Je ne savais pas comment ils allaient réagir face aux abeilles et vice-versa. Est-ce que les abeilles allaient s'attaquer à eux ? Au final, ça n'a jamais posé problème.
J’ai expliqué à nos voisins que nous avions des abeilles, mais qu’elles ne posaient pas de problèmes quand on mange dehors, par exemple. La seule chose qu’elles font, c’est butiner les fleurs. Ils étaient ravis !
Comment avez-vous acquis vos compétences en apiculture ?
Je n’ai pas suivi de cours, je me suis lancée directement. C’est vrai que j’ai lu beaucoup de livres et regardé beaucoup de vidéos pour apprendre. J'ai aussi rejoint plusieurs groupes Facebook, mais toutes ces opinions différentes m’ont plutôt déroutée...
Je n’avais pas vraiment de parrain ou marraine, mais je pouvais poser mes questions à mon collègue, et bien sûr, à Johan. Tout est beaucoup plus facile quand on a une personne de référence. Surtout quand cette personne a les mêmes ruches que vous.
Comment faire pour devenir réellement apiculteur ?
Je vois parfois des gens se documenter pendant des années, suivre des cours, s’entrainer... J'ai procédé différemment. Chacun a un point de vue différent sur le sujet. C’est à vous de sentir à quel rythme vous voulez avancer dans votre processus d'apprentissage.
Est-ce un gros investissement ?
Finalement, pas tant que ça. J’ai acheté le kit de lancement de Nectarist et en termes de prix, c’était vraiment abordable. En tout cas, ça n’a pas constitué un écueil. Je n’ai acheté que deux ruches, ce n'était donc pas un énorme investissement.
Faites-vous votre propre miel ?
Oui, j’ai acheté mon premier essaim en juin 2016. Mes abeilles ont passé l’hiver, ce qui m'a permis de récolter beaucoup de miel. Je les ai mis dans des petits pots, que j’ai distribués à mes amis et à ma famille. C'était un joli cadeau !
L'hiver suivant, mes abeilles sont malheureusement mortes. J'allais écouter à la ruche toutes les deux semaines, mais elles n’ont pas survécu. En juin, j’ai racheté une nouvelle colonie, ainsi qu’une ruche supplémentaire. Mes abeilles ont passé l’hiver sans encombre et j’espère avoir du miel cet été.
Combien de temps consacrez-vous à l’apiculture ?
Quand je parcours les groupes Facebook, je me dis : « Pfiou, ils ont l’air tellement occupés ! » Je préfère laisser les abeilles fonctionner naturellement. Depuis le beau temps de février, je n’ai ouvert mes ruches qu'une seule fois pour y mettre du miel.
La première année, je vérifiais tous les quinze jours pour voir si tout allait bien. Chaque personne a sa manière de travailler et on peut évidemment y consacrer beaucoup plus de temps. Mais en règle générale, j’essaie de laisser mes abeilles tranquilles.
Avez-vous des conseils pour les apiculteurs débutants ?
Vous devez choisir une ruche qui vous convient. Je pense que tout commence par là. Chaque ruche implique des habitudes différentes. Pour ma part, j’ai opté pour une ruche Warré, parce qu’elle est assez traditionnelle et qu’elle est bien adaptée au travail que les abeilles font naturellement.
Il existe aussi des ruches que l’on peut ouvrir facilement... En fait, il y en a des tas ! Pour moi, l’enjeu, c’est de trouver la bonne ruche au début. Je vous recommande donc de vous faire guider dans vos choix et de prendre le temps de choisir une ruche qui correspond à votre vision de l’apiculture.